Parmi les concessions obtenues :
Les conditions d’inscription, de préparation et les épreuves des concours ne changent pas en 2010 et tous les reçus seront immédiatement recrutés et rémunérés dans une grille revalorisée, même si on ne connaît pas encore le montant de cette revalorisation. Par ailleurs, dans le cadre de cette année transitoire, l’inscription en IUFM vaudra inscription en master et l’année de préparation aux concours pourra donner lieu à la validation de 60 crédits ECTS (équivalent d’une année de master).
Le projet initial d’une première année d’exercice à temps plein, avec pour seul dispositif de formation le recours au compagnonnage, a été abandonné. La proposition du gouvernement est maintenant de considérer cette première année comme une année de formation continuée donnant droit à un tiers temps de décharge, ce qui reste pour nous insuffisant. Pour le Sgen-CFDT, cette proposition ne peut en aucun cas être appliquée aux reçus aux concours 2010 : ces jeunes collègues auront suivi le même parcours que leurs prédécesseurs, ils doivent bénéficier des mêmes conditions d’entrée dans le métier.
Cependant, le projet du gouvernement reste bâti sur le dogme de la réduction de l’emploi public. Dans l’Éducation nationale, il se traduit notamment par la volonté de suppressions des postes de stagiaires en externalisant à l’université la formation professionnelle des futurs maîtres. Ce choix ne correspond pas au projet du Sgen-CFDT pour le recrutement et la formation des enseignants, CPE et COP : une véritable formation professionnelle assurée par un dispositif de recrutement après la licence, suivie de deux années de formation validée dans le cadre d’un master.
Le Sgen-CFDT continue donc son action par les mobilisations et la négociation pour obtenir d’autres avancées autour de ses objectifs : une véritable formation professionnelle et universitaire, le développement de la mixité sociale dans les recrutements, une véritable revalorisation.