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La masterisation, où en est-on ?

mercredi 3 juin 2009

Vous trouverez dans cet article les revendications du SGEN-CFDT sur la mastérisation, portées dans les différentes consultations, et qui visent à permettre la mise en place d’une formation des maîtres cohérente et favorable aux élèves.

Alors que le gouvernement s’est engagé à discuter avec les organisations syndicales, sous forme d’une part de groupes de travail avec le Ministère et d’autre part en mettant en place la commission Marois-Filâtre, il vient de faire voter les decrets sur la masterisation, grâce à l’abstention de la FSU et des Autonomes. Lire le communiqué

La commission Marois-Filâtre

La commission dite Marois-Filâtre est une commission nationale de concertation sur la réforme du recrutement et de la formation des maîtres. Elle est chargée de rendre un avis sous forme d’un rapport en juillet 2009 au ministère.
Elle est coprésidée par Daniel Filâtre, président de l’université Toulouse-II Le-Mirail, et William Marois, recteur de l’académie de Bordeaux, et a tenu sa première réunion mercredi 13 mai 2009.

La lettre de mission précise que la commission sera chargée d’élaborer des propositions et des recommandations "en tenant compte des résultats des groupes de travail ministères-organisations syndicales".
Elle devra « procéder aux consultations les plus larges », et débutera ses rencontres avec les acteurs de l’éducation mercredi 20 mai 2009.
Outre ses deux présidents, la commission compte 20 membres.

Vous trouverez la présentation écrite de la participation du Sgen-CFDT à cette commission en document joint.

les positions du Sgen-CFDT

Le Sgen-CFDT prône un projet dont la base de départ est l’intérêt de l’élève, d’où la revendication du corps unique. Le Sgen-CFDT, comme toutes les autres organisations syndicales, est pour la création des masters mais critique toutefois sa mise en place.

Pour ce qui est du contenu du master éducation, il doit se décliner en deux types d’épreuves :
- disciplinaire (au sens purement académique, didactique et épistémologique)
- professionnelle (connaissance du système éducatif de manière globale : de la maternelle à l’université).

Durant le master professionnel en 2 ans, le Sgen-CFDT revendique la formation continue pour éviter le savoir disciplinaire figé et donner la possibilité aux enseignants de reprendre de la recherche de manière à permettre l’évolution des savoirs. Les IUFM et ses personnels compétents doivent travailler en collaboration avec les universités et permettre ainsi une ouverture sur la recherche.

Pour la calendrier des épreuves, le Sgen-CFDT revendique :
- En fin de Master 1 : les épreuves écrites du concours
- En Master 2 la préparation de l’oral avec une formation beaucoup plus axée sur le professionnel et les stages.

Ce fonctionnement permettrait une réorientation possible pour ceux qui échouent en M1 et qui auraient alors la possibilité de se réorienter vers les masters de recherche.

la position du Ministère :

Actuellement, la proposition du Ministère est un concours en Master 2, ce qui n’est pas acceptable pour le Sgen-CFDT. En effet, en cas d’échec en M2, l’étudiant se trouvera sans formation qualifiante.
Le master devrait permettre de développer des compétences transférables pour permettre une ouverture vers d’autres professions.

Les avancées négociées par le Sgen dans les groupes de travail :

- L’année transitoire : l’obtention de l’admissibilité cette année donnera l’équivalence au M1.
- En cas d’obtention définitive du concours, on ne demandera pas aux admis de passer un M2 et ils bénéficieront de l’équivalence.
- Les lauréats de cette année auront un temps de décharge de 50% pour formation au lieu d’un plein temps dans l’établissement.
- Tous les T1 seront affectés en temps répartis comme suit : 1/3 de formation et 2/3 en établissement.

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