Chaque mot est pesé, chaque mot nous pèse. La rentrée qui s’annonce entérine les réformes mises en place cette année, malgré la contestation, malgré les protestations, malgré les résistances. La lecture des circulaires de rentrée depuis 2005 et l’évolution de leur contenu montrent que les développements pédagogiques des grands axes éducatifs s’amenuisent, remplacés par un catalogue de mesures, une série d’affirmations et un vocabulaire nouveau ancrant délibérément l’école publique dans sa (dé)professionnalisation et sa marchandisation. Assurément la communication prend une place primordiale dans la politique ministérielle.
Les grands axes sont déclinés en 15 priorités :
Rendre ses lettres de noblesse à la voie professionnelle
Améliorer la pratique des langues vivantes
Poursuivre la généralisation de l’éducation au développement durable
Développer l’accès aux technologies numériques éducatives et favoriser leur usage
Lutter contre la violence et les discriminations
Aider les élèves à prendre en charge leur santé
Permettre aux élèves de mieux choisir leur orientation
Apprécier l’acquisition des connaissances et des compétences
Offrir aux élèves et à leurs parents de nouveaux services éducatifs
Donner toute sa place à l’éducation artistique et culturelle
Améliorer la scolarisation des élèves handicapés
Améliorer l’accès à une formation diplômante pour les élèves en grande difficulté
Assurer la réussite scolaire des élèves socialement défavorisés
Prévenir l’absentéisme et le décrochage scolaire
Associer les parents d’élèves à la réussite de leurs enfants
Vous trouverez ci-dessous une analyse partielle de ce document, dans lequel on constate que l’enseignement est proposé de plus en plus en dehors du temps scolaire, et sous forme de services dont on précise bien qu’ils sont gratuits ! De plus, la plupart de ces dispositifs sont aléatoires (sur la base du volontariat des enseignants pendant les vacances), et facultatifs (la décision de participation revenant aux familles).