Le Sgen-CFDT (mais aussi l’Unsa-Éducation) n’a pas signé cet appel(*) après réflexion pour les raisons suivantes :
le temps n’est plus à l’hypocrisie et cet appel rassemble les tenants les plus durs du disciplinaire (sociétés savantes) et des mouvements pédagogiques, pour un projet non défini,
dans le contexte l’utilité de cet appel est contestable : le gouvernement ne craint pas une mobilisation dans les IUFM, ni dans les établissements scolaires sur ce thème de la formation des maîtres, sa seule crainte aujourd’hui ce serait de faire repartir un mouvement étudiant (avec comme ministre la candidate aux régionales en-Ile-de-France).
Luc Chatel doit donc chercher à faire repartir le dialogue sans désavouer Xavier Darcos.
De ce fait l’objectif ne peut plus être (même si on le regrette) le retrait pur et simple de la réforme, mais des inflexions significatives en terme de contenus de formation initiale et continue et d’organisation des concours.
De ce point de vue, et sans contester la sincérité d’une grande majorité de signataires, cet appel public embarrasse plus qu’il ne résout le problème. En fait il convient très bien à ceux qui en façade se positionnent pour une opposition frontale, tout en négociant par derrière la réforme qu’ils souhaitent :
décrochage premier et second degré,
formation strictement disciplinaire pour les seconds.
A ce titre, les votes de la FSU (identiques à ceux du Snalc, syndicat très conservateur du 2nd degré) au CTPM ne sont pas un accident.
Par ailleurs le Sgen travaille à une initiative commune avec l’Unsa-éducation pour peser vers une réforme acceptable, en cohérence avec notre démarche.
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