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Formation et recrutement des enseignants : la régression devient irréversible

jeudi 7 janvier 2010

Les arrêtés fixant les nouveaux concours de recrutement ont été publiés au JO du 6 janvier 2010.

Attendue, cette dernière étape du passage en force de la réforme n’en est pas moins très inquiétante pour le Sgen-CFDT. Présentée au Cneser le 21 décembre, la circulaire de cadrage a été rejetée massivement, moins pour son contenu qu’à cause de ses manques.

Alors que la dimension professionnelle de la formation, l’importance des stages, la connaissance du système éducatif y sont explicitement valorisés, le ministère se garde bien d’en imposer la prise en compte dans les formations préparant aux métiers de l’enseignement.

Ce sera aux universités de prendre leurs responsabilités, et de fixer chacune son dosage entre formation disciplinaire et apprentissage du métier. Encore faudrait-il que l’organisation du calendrier et des concours permette des choix positifs. Car pour les nouveaux concours, le ministère a fait un choix clair : des épreuves à très forte dominante disciplinaire, des bribes de dimension pédagogique réduites à la portion congrue, un recul spectaculaire sur la « connaissance du système éducatif », à laquelle les projets élaborés il y a à peine plus d’un an, envisageaient de consacrer une épreuve à part entière.

Les partisans d’un recrutement fondé sur le seul critère de l’excellence académique ont gagné. Les enseignants vont être de plus en plus nombreux à débuter dans le métier après quelques semaines, au mieux, d’expérience pratique de la classe. Les élèves pourraient beaucoup y perdre.

Le Sgen-CFDT dénonce avec vigueur les responsables et les complices de cette régression majeure. Il ne renoncera pas à son combat pour l’égalité des chances des élèves, qui passe notamment par une véritable amélioration de la formation et du recrutement des enseignants.

1 Message

  • Le président du conseil d’école de l’IUFM de Picardie que je suis ne laissera pas l’UPJV mettre en place des formations d’enseignants qui ne seraient pas professionnelles. Notre avantage est d’avoir un IUFM desormais bien intégré à l’université. Les universités qui n’ont pas d’IUFM rattaché ou bien créeront un service ad hoc ou bien ne feront rien de professionnel ou renonceront.Il faut aussi savoir exploiter les silences du texte, ses failles et ses bonnes intentions. Je dis donc : au travail et démontrons dans les faits ce qu’est une véritable formation professionnelle de tous les enseignants, initiale et continue !
    Paul OUDART - Ancien secrétaire régional du SGEN-CFDT (1970-78)

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