Résultats enquête PISA 2009

Que dit l’enquête PISA pour la France ?

L’écart se creuse entre les très « bons » et les très « mauvais » élèves. Ainsi :
 pour la compréhension de l’écrit, le pourcentage d’élèves en grande difficulté est passé de 15 à 20 % de 2000 à 2009 et se retrouve dans la moyenne des pays de l’OCDE,
 pour les maths, notre pays quitte le groupe des pays « fort » pour rejoindre comme en français la moyenne.

Les filles et les garçons ne sont pas logés à la même enseigne.
 C’est un phénomène que l’on retrouve partout, y compris en Finlande, pays souvent montré en exemple et aux résultats excellents.
 En France, les filles ont 39 points de plus que les garçons ce qui peut être assimilé à l’équivalent d’une année d’étude supplémentaire.

Le milieu économique a, en France, un impact important sur les performances.

On le sait depuis longtemps, et l’enquête le démontre, l’origine sociale influe fortement sur les résultats scolaires. Les élèves issus des milieux les plus favorisés sont dans les meilleurs et leurs résultats tirent l’ensemble.

Pour en savoir plus

L’enquête est consultable sur le site de l’OCDE.

L’avis du Sgen-CFDT Picardie, sous forme de questions, et des conseils au ministre...

 Les politiques gouvernementales, depuis l’enquête “PISA 2000”, sont-elles à l’origine de ce bilan très moyen (non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, recherche constante d’économies, semaine de 4 jours,...) ?
 Les réformes successives des programmes et de l’organisation de l’école ont-elles à voir avec ces résultats ?

La position de la fédération des Sgen-CFDT

 Le fait que les enseignants français soient parmi les moins bien rémunérés d’Europe et par voie de conséquence ceux dont le travail est le moins reconnu contribue-t-il à ce bilan peu glorieux (voir notre article) ?

Nos conseils :
 Le ministre peut mettre en œuvre nos propositions sur les réformes nécessaires de l’école au lycée. Elles sont à sa disposition sur le site national et s’il ne manie pas bien la souris, on peut lui envoyer.
 Pour ce qui est des rémunérations : il suffit de supprimer la hors-classe et de faire de son dernier indice le dernier de la classe normale (et de rééchelonner l’ensemble). Ainsi de 88% à 98% (selon le corps) des enseignants verraient leur déroulement de carrière amélioré (actuellement 12% des certifiés et 2% des PE accèdent à la hors-classe).

(*) Qu’est-ce que PISA (Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves) ?

PISA est une enquête menée tous les trois ans auprès de jeunes de 15 ans dans les 30 pays membres de l’OCDE et des pays partenaires. De 4.500 à 10.000 élèves participent dans chaque pays. Ils sont sélectionnés à partir d’un échantillon aléatoire d’établissements scolaires (publics ou privés) et en fonction de l’âge (à partir de 15 ans et 3 mois à 16 ans et 2 mois au début de l’évaluation), mais non en fonction de leur classe.

Les tests, écrits, portent sur la lecture, la culture mathématique et la culture scientifique. Ils se présentent sous la forme d’un questionnaire de fond. Au lieu de juger de la maîtrise d’un programme scolaire précis, ils évaluent l’aptitude des élèves à appliquer les connaissances acquises à l’école aux situations de la vie réelle. PISA analyse également les facteurs qui impactent sur les performances grâce à des questions portant sur l’approche de l’apprentissage et le milieu social des élèves.

Les précédentes enquêtes ont eu lieu en 2000, 2003 et 2006. Leur synthèse est consultable sur le site du ministère.