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L’Éducation Prioritaire n’est pas soluble dans le programme CLAIR !

dimanche 9 janvier 2011

Le bilan national des réseaux"Ambition Réussite" vient de paraître. Il s’est appuyé sur l’exploitation de données nationales et sur une enquête auprès des trente académies. Il se répartit sur "7 enjeux des réseaux ambition réussite".
Vous pouvez en lire un compte-rendu et trouver tous les liens utiles sur le site de "l’Observatoire des Zones Prioritaires".

PROGRAMME
CLAIR

Trouble
parmi les personnels, menaces sur l’Éducation
prioritaire









Une
décision précipitée

Le
ministre de l’Éducation nationale a décidé
la création du programme Clair et sa mise en œuvre
précipitée à cette rentrée 2010,
à partir d’une circulaire élaborée sans
concertation et sortie en catimini durant l’été.
Cette politique du fait accompli est génératrice de
mécontentements et d’inquiétudes pour les
personnels.

>>>
Elle
crée des tensions nouvelles dans les établissements
concernés.

Une
mesure imposée

L’entrée
dans le programme Clair a trop souvent été imposée,
y
compris contre l’avis
des
personnels, voire des conseils d’administration.


Des
modalités contestées


Le
recrutement des personnels par les chefs d’établissement
est contesté partout.


La
présence de préfets des études,
comme
la liste de leurs missions qui empiètent sur celles de
nombreux collègues, est très mal ressentie,
notamment par les CPE.


La
mise en place de ce dispositif suscite de nombreuses
interrogations très concrè-tes des personnels
dans
les établissements Clair et RAR : conditions
d’affectation, possibilités ou obligations de
mutation, barèmes de mutation, devenir des enseignants
référents en RAR, possibilité de sortie du
dispositif Clair, droits à indemnités...


L’Éducation
prioritaire n’est pas soluble dans le programme CLAIR !

Centré
sur la violence, le concept de Clair, met en danger les véritables
finalités de l’Éducation prioritaire
 :
favoriser
la réussite des élèves dans les territoires qui
concentrent des difficultés liées aux inégalités
sociales et économiques.

>>>
Pour
le Sgen-CFDT, ce détournement n’est pas acceptable :
un
bilan après quelques mois du fonctionnement des établissements
Clair ne peut suffire à décider de sa généralisation,
tenue d’ores et déjà pour acquise par le
ministère, alors que les problèmes se multiplient.


Dans
l’immédiat le Sgen-CFDT demande :

>>>
l’abandon
de toute nouvelle entrée dans programme Clair à la
rentrée 2011 ;

>>>
la
possibilité pour les établissements, par décision
de CA, de sortir
de
ce qui n’est officiellement qu’une expérimentation ;

>>>
la
limitation des missions dévolues aux préfets des études
à
la coordination de l’accompagnement personnalisé et au
suivi des élèves décrocheurs ;

>>>
la mise en place d’un groupe de travail sur la
redéfinition et la reconnaissance des missions des CPE ;

>>>
la
prise en compte, dans la transparence et l’équité,
des besoins et des droits à mutation
des
personnels comme des besoins de l’établissement.

Le
Sgen-CFDT revendique une vraie relance de l’éducation
prioritaire et une politique de la ville
permettant une plus grande mixité sociale et scolaire.



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