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Déconcentration et Caporalisation, l’avenir paraît bien sombre pour les personnels de direction !

mardi 24 mai 2011

Pour le Sgen-CFDT, les prochaines années apparaissent bien sombres aux équipes de direction, entre la volonté affichée par la directrice des ressources humaines de réaffirmer, dans le cadre d’un travail sur la gouvernance académique, une ligne hiérarchique claire qui se termine dans les E.P.L.E par l’adjoint, et celle non moins affirmée de déconcentrer de plus en plus les opérations de gestion des personnels de direction.

Création d’un lien de subordination entre le chef et l’adjoint

Dans les établissements, les fondements même de l’équipe de direction seront sapés par la création d’un lien de subordination entre le chef et l’adjoint. Ce qui fait la richesse et l’originalité de l’équipe de direction dans les E.P.L.E, c’est justement cette égalité « hiérarchique » dans le binôme, qui permet d’assurer que l’autorité fonctionnelle est pleine et entière avec l’ensemble des personnels et dans tous les domaines, que le « chef » soit présent ou non. L’absence de subordination hiérarchique n’empêche pas que le personnel de direction nommé sur l’emploi de chef soit celui, qui en dernier lieu, arbitre, tranche et assume la responsabilité des choix opérés par l’équipe. Prolonger la chaîne hiérarchique à l’intérieur de l’E.P.L.E, c’est donner moins de place à l’adjoint et développer chez les personnels et les usagers, parent ou élève, l’idée que toute décision de l’adjoint peut être remise en cause auprès du chef. De plus, dans l’esprit de tous, germera l’idée que ceux qui sont « gérés » par l’adjoint (classes, personnels) seront moins importants que ceux qui le sont par le chef, tant la prégnance de la chaîne hiérarchique est forte en France.

Si l’objectif est de renforcer les collaborations entre les personnels dans des E.P.L.E plus autonomes, ce n’est pas en revenant à un fonctionnement datant du temps où il y avait des censeurs dans les lycées que l’on y parviendra.

Des inégalités de traitement

Quant au renforcement de la déconcentration pour la gestion des personnels de direction, l’expérience désastreuse de la dernière C.A.P.N des mutations qui a vu les recteurs s’affranchir des quelques règles nationales patiemment élaborées par les commissaires paritaires et la direction de l’encadrement nous conforte dans notre opposition à ces évolutions qui créeront des inégalités de traitement sur le territoire national, sur le plan des mutations, des promotions et maintenant de la mise en œuvre de la P.F.R (Prime de Fonction et de Résultats). Cette déconcentration poussée amplifiera le poids et le contrôle d’une hiérarchie qui a bien du mal à respecter l’autonomie des établissements autrement que dans les discours, et cherche plutôt à la contourner en exerçant des pressions sur les personnels de direction à travers la gestion des carrières.

Contrairement à d’autres, le Sgen-CFDT ne pense pas que ces nouvelles règles de gestion des personnels amélioreront le suivi syndical des collègues.

Le Sgen-CFDT fortement opposé au rétablissement d’un lien hiérarchique entre chef d’établissement et adjoint

C’est pour cela que dans le dernier groupe de travail à la D.G.R.H (Direction Générale des Ressources Humaines)sur l’évolution du statut, l’évaluation des personnels de direction et la mise en œuvre de la P.F.R, le Sgen-CFDT s’est fortement opposé à la réapparition d’un lien hiérarchique entre le chef et l’adjoint, à l’évaluation par le chef de celui-ci, via l’entretien professionnel et à la déconcentration sur les recteurs d’une partie des opérations de gestion des personnels de direction.


Le Sgen-CFDT aurait souhaité que tous les partenaires syndicaux fassent de même, et que sur l’article concernant la clarification du supérieur hiérarchique de l’adjoint, certains ne tiennent pas un double discours, un pour le ministère, et un pour la « base ».







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