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Déclarations du ministre sur les rythmes : ça commence mal !

mercredi 6 juillet 2011

Le Sgen-CFDT Picardie avait choisi de ne pas participer au débat sur les rythmes scolaires proposé par le ministre à l’automne dernier. Nous dénoncions notamment la forme choisie : pas de ligne directrice donnée par le ministère et appel aux contributions, qui ne pouvait que conduire à la constitution d’un catalogue de propositions dans lequel Luc Chatel choisirait ce qui l’arrangerait. Notre analyse était juste et c’est ce qui se passe aujourd’hui (lire le communiqué de la fédération des Sgen-CFDT ci-dessous).

Le Sgen-CFDT est très inquiet des premiers commentaires du ministre diffusés après la remise du rapport sur les rythmes des enfants.
Le ministre qualifie de consensuelle l’hypothèse d’une réduction de deux semaines de la durée des vacances d’été. C’est aller bien vite en besogne !
Il la sépare des questions de la semaine de quatre jours ou de la charge de travail journalière : c’est pour le moins curieux puisque travailler deux semaines de plus n’a de sens que si on revoit en même temps les rythmes journaliers et hebdomadaires !

Par ces déclarations, le ministre semble simplement prendre ses désirs pour des réalités, déclarant « opérationnelles » et « consensuelles » les mesures qui l’arrangent, qualifiant de « complexes à mettre en œuvre » celles qui bousculent l’organisation traditionnelle et renvoyant à la campagne présidentielle les « chantiers structurants », en fait les questions de fond !

Pour le Sgen-CFDT, si le ministre veut un débat de qualité pour prolonger le rapport sur les rythmes qui lui a été remis hier, il faut qu’il renonce à ne choisir que les propositions qui l’arrangent parmi celles dont l’intérêt principal est justement la cohérence.

Mais il y a encore plus grave dans les propos de M. Chatel : il annonce l’ouverture de concertation comme une preuve de bonne volonté et d’ouverture d’esprit. Certes, ce chantier est de dimension sociétale et il est naturel de consulter toutes les parties prenantes, mais c’est totalement insuffisant ! D’éventuelles mesures sur les rythmes impacteraient fortement les conditions de vie et de travail des personnels. Ce sont donc bien des négociations qu’il faut organiser avec les organisations représentatives. Pour les personnels, ces négociations sont un droit ! Ces négociations doivent impérativement s’inscrire dans le cadre de la nouvelle loi sur le dialogue social.

La question des rythmes, et particulièrement l’hypothèse des deux semaines de vacances en moins, ne doivent pas être l’occasion de la mise en scène d’un conflit avec le monde enseignant pour reconquérir l’opinion publique en vue de l’élection présidentielle !

Le rapport est en ligne sur le site du ministère.

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