Si rien n’est fait, 15 000 salariés de l’Éducation Nationale, E.V.S ou A.V.S-I, recrutés depuis plusieurs années avec des contrats aidés, vont, dans les semaines qui viennent, retourner s’inscrire à Pôle Emploi.
Qu’ils soient chargés de l’aide à la direction d’école ou de l’intégration scolaire des enfants handicapés, les E.V.S et les A.V.S-I sont indispensables au bon fonctionnement des écoles. Ils y exercent des vrais métiers dont l’école a besoin.
Le Sgen-CFDT a dénoncé les conditions de ces recrutements au statut précaire et au salaire indécent, et l’absence d’accompagnement et de formation pour un véritable retour dans l’emploi. Avec la CFDT, le Sgen-CFDT demande que cesse le « Stop et Go » qui a fait des E.V.S et A.V.S-I une simple variable d’ajustement des chiffres du chômage.
Dans le nouveau contexte politique, le ministère de l’Éducation doit maintenant prendre ses responsabilités pour permettre à l’école d’assumer l’ensemble de ses missions, dont la scolarisation des enfants handicapés. Ce ne sont pas des emplois provisoires dont l’école a besoin, mais des emplois pérennes pour remplir des missions pérennes.
Pour le Sgen-CFDT, ces métiers doivent être reconnus par une qualification à laquelle chaque salarié doit avoir accès. La reconnaissance de l’expérience acquise doit être prise en compte dans le cadre de la validation des acquis de l’expérience (V.A.E).
Pour le Sgen-CFDT, ces licenciements programmés par le gouvernement sortant sont inacceptables. Dans le contexte de crise économique et sociale actuelle, cela signifie, pour ces collègues, le retour à la case départ, au Pôle emploi.
Le Sgen-CFDT revendique une prolongation de leur contrat au-delà de juin 2012, le ministère de l’Éducation, en tant qu’employeur, doit prendre sa part dans la lutte contre le chômage et la protection des plus démunis. |
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