Emplois d’avenir : l’essentiel du projet de loi révélé par Les Échos
Les Échos ont eu copie du projet de loi [1] sur les emplois d’avenir qui devrait être présenté la semaine prochaine au Conseil des ministres. Ce dispositif "sera réservé aux jeunes de 16 à 25 ans, pas ou peu qualifiés, et ce pour une durée de un à trois ans". 6 000 contrats seront également proposés en 2013 à des étudiants en 2e année de licence, boursiers, et désireux d’être enseignants. Ils exerceront leurs missions dans les écoles, collèges et lycées, missions qui évolueront pour que, "au bout de trois ans, les étudiants [soient] davantage en mesure d’assurer des fonctions pédagogiques". Ils feront un mi-temps, seront accompagnés par un tuteur, et le cumul bourse et contrat représentera environ 900 €/mois.
Sinon, ces contrats en CDD ou CDI, mais d’un an au moins, sont destinés en priorité aux habitants des zones urbaines sensibles et peuvent concerner des 16-17 ans "en rupture avec le monde scolaire et pas encore pris en charge par le service public de l’emploi". Le secteur public et les associations bénéficieront d’une subvention de 75 %, mais certaines entreprises pourront également y recourir. La subvention sera alors moindre.
Les exigences de la CFDT sur la mise en œuvre des emplois d’avenirLe gouvernement présentera la semaine prochaine projet de loi visant à créer 150 000 emplois d’avenir. Pour la CFDT, il est important que cette mesure favorise la création d’emplois pérennes pour les jeunes dans des secteurs d’avenir. Laurent Berger, secrétaire général adjoint de la CFDT pose d’ores et déjà plusieurs exigences concernant la mise en œuvre de ces emplois d’avenir. Ils doivent être ouverts dans champs professionnels à potentiel de croissance durable dans le public, l’économie sociale et à titre expérimental dans le privé, en particulier dans le domaine environnemental. Pour cela, « le gouvernement doit définir au préalable les “secteurs d’avenir” qui seront la priorité des emplois d’avenir » . Favoriser le parcours professionnel des jeunes Enfin, Laurent Berger insiste sur la nécessité que « la mise en œuvre, le suivi et l’élaboration des emplois d’avenir doit impliquer les partenaires sociaux au niveau national et sur les territoires » et soit articulée avec les accords interprofessionnels signés en 2011 entre les syndicats et le patronat. |