Les trois organisations SE-UNSA, Sgen-CFDT et SNUipp-FSU ont adressé le courrier suivant au Ministre, dans la perspective de l’ouverture des négociations dans le Premier Degré.
Elles y expriment leur désaccord quant aux propositions sur les rythmes scolaires. Elles réclament de véritables discussions prenant en compte :
- les temps scolaires, éducatifs et sociaux des élèves et les contenus pédagogiques,
- la définition et l’organisation des obligations de service des enseignants,
- la nécessaire redéfinition des dispositifs d’aide aux élèves,
- la révision des programmes…
Monsieur le Ministre,
Au cours des dernières semaines, vous avez entamé des discussions afin de revoir les rythmes scolaires à l’école primaire. Nous partageons avec vous l’idée qu’il faut repenser les temps et les contenus pédagogiques pour assurer la réussite des élèves. Pour l’heure, concernant l’organisation de la journée, le compte n’y est pas. Vous vous êtes engagé à réduire significativement des journées scolaires trop lourdes. Ce constat, largement partagé, doit donc aboutir pour les écoliers à un allègement de la journée scolaire à 5 heures. Avec la demi-journée supplémentaire de 3 heures que vous souhaitez introduire, le temps d’apprentissage en classe entière est de 23 heures hebdomadaires. De même, elle ne peut se faire sans reconnaître concrètement les aspects du métier d’enseignant actuellement sous estimés : temps de préparation de classe marqué aujourd’hui par une grande différenciation pédagogique, travail en équipe, suivi des élèves, rencontres avec les parents, travail avec les partenaires, conception et coordination de projet ... Toutes ces activités contribuent largement à la réussite des élèves. Ceci implique donc de revoir la définition et l’organisation des obligations de service des professeurs d’école, qui plus est avec l’introduction d’une journée supplémentaire. Ainsi, il ne nous paraît pas possible que les réunions institutionnelles ou d’animation pédagogique soient reportées sur le mercredi après-midi. Il est également nécessaire de dégager un temps périscolaire suffisant pour organiser dans les meilleures conditions possibles les activités culturelles, artistiques ou sportives annoncées. Il faudra aussi garantir l’égalité territoriale dans la mise en oeuvre des activités éducatives et périscolaires. |